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La Grande Brasserie (Paris, 4e arr.) : très grande catastrophe

Contrairement à l’appellation « restaurant », le terme « brasserie » dispose d’un spectre identitaire facilement reconnaissable : il y a du monde, du bruit, de la surface, des tables rapprochées, des nappes et une assiette qui vous maintiendra au-dessus de la ligne de flottaison, sans jamais atteindre des sommets (quoique cela peut arriver) mais sans jamais vous couler à pic non plus. Les tarifs sont parfois aléatoires mais souvent raisonnables. Une brasserie, c’est une brasserie, le nom annonce la couleur, il vous raconte une histoire, déjà vécue. On ne va pas dans une brasserie pour être surpris, mais pour être rassuré, cajolé par une assiette généreuse et une bonne bouteille pour arrondir les angles. D’une certaine façon, le bonheur s’ouvre plus facilement au mangeur dans une brasserie que dans un « restaurant » où l’on demande au chef de faire des claquettes en sabot et des merveilles à chaque bouchée. 

La Grande Brasserie, tel est son nom, se trouve à deux pas de la Place de la Bastille, arbore fièrement une belle décoration typiquement parisienne et jouit des honneurs du guide du Fooding. Un combo prometteur. Mais la promesse s’est arrêtée là, ou presque. Les enfants ont apprécié l’oeuf mayo – « champion du monde en 2023 » (13€ tout de même), c’est déjà ça. Le reste fut une longue descente aux enfers, entre l’impossibilité d’avoir un simple morceau de viande et quelques frites pour un enfant, un pâté en croûte pas plus épais qu’une tranche de saucisson, pâteux et sans relief, une andouillette sauce moutarde cramée (le plat était…. noir brûlé !) et sans le moindre goût moutardé puis, pour conclure, des profiteroles faiblardes sur lesquelles la serveuse a servi un chocolat… froid.

Addition stratosphérique pour repas indigne. Une adresse ni « grande », ni « brasserie ». À oublier.


L’environnement | Une petite rue plutôt paisible, à un jet de pavé de la Place de la Bastille, juste en face de Bofinger. 

Cadre intérieur | Banquettes, belle hauteur sous plafond, joli carrelage, grand bar, une brasserie dans toute sa splendeur d’apparat

Service | Gentiment amateur, joliment dépassé

Carte des vins | De quoi se faire plaisir sans trop casser le PEL

Guides | Absente du Michelin et du Gault&Millau ; le Fooding trouve au lieu « un charme suranné qui s’illustre également à la carte, où s’alignent les plats endimanchés de la cuisine bourgeoise, en version restaurée. »


Pratique | 6 rue de la Bastille | Lien vers le site

Photographie | FPR

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Écosystème vivant, complexe, se transformant au rythme des évolutions sociétales et culinaires, le restaurant ne cesse de changer dans sa forme, ses usages, son périmètre. En 80 mots, Bouillant(e)s dresse un portrait qui se rêve exhaustif du restaurant d’aujourd’hui, avec amusement, réflexion, analyse, culture et impertinence.

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