Rétrogradation du chef Guy Savoy : une manœuvre du Guide Michelin ?, par Olivier Gergaud
Guy Savoy, rétrogradé par le Guide Michelin, oui mais pourquoi ?
Guy Savoy, rétrogradé par le Guide Michelin, oui mais pourquoi ?
Données chiffrées, analyse générale, décryptage territorial, place des femmes, étoile verte : Bouillant(e)s vous délivre tout ce qu’il faut retenir de cette sélection du guide Michelin France 2023.
Cette année, le Michelin et sa caravane suiveuse, façon « La croisière s’amuse », débarquent en Alsace. Deux jours de festivités michelinées à souhait, mais pas seulement. Nicolas Stamm, chef et directeur du projet gastronomie pour le territoire, revient sur le pourquoi et le comment le Bibendum a posé ses valises en Alsace. État des lieux, grands enjeux et argent liquide, voilà le programme.
À quelques jours de la cérémonie du guide Michelin qui se déroulera à Strasbourg lundi 6 mars, Bouillant(e)s propose un très grand décryptage de cet événement et de la sélection à venir. Explications sur la perte des étoiles, sur les grands enjeux pour le guide, pour les chefs et sur la cérémonie.
C’est bien joli toutes ces récompenses qui tombent comme à Gravelotte mais n’y a-t-il pas un ‘prix’ à payer ? Autrement dit, est-ce que cet écosystème de reconnaissance ne bouscule pas, directement ou indirectement, la réalité du monde de la restauration ? Pire, ne constitue-t-il pas un danger réel ? Peut-être bien que si.
Il faudrait s’amuser à compter les chefs qui n’ont pas gagné un prix, un concours, un truc qui fait “récompense”. Pour paraphraser Jacques Séguéla et sa Rolex à 50 balais, il y a de quoi se demander si un chef qui n’a pas gagné la moindre distinction à 50 ans n’a pas raté sa vie de cuisinier. Reste à savoir pourquoi un tel phénomène de prolifération perdure, voire s’accentue au fil des années. Au coeur du phénomène : mondialisation, politisation et financiarisation.
Tant pis s’il est à l’antithèse de la distanciation sociale, tant mieux si le comptoir se prête à toutes nos envies modernes. Du sandwich et café vite avalés jusqu’au repas étoilé bon chic bon genre, ce bout de zinc partagé et haut perché incarne toutes les valeurs de notre époque : authenticité, accessibilité, pluralité… Décryptage d’une tendance toujours bouillante.
Chaque fin de mois, Bouillant(e)s condense l’essentiel de l’info ‘food’ avec subjectivité et parti-pris. Bouillant(e)s retient le meilleur du chaud et livre son opinion sur les grandes actualités.
Élu meilleur sommelier de France en 2022 et tout jeune MOF, Xavier Thuizat, sommelier de l’Hôtel de Crillon (Paris), estime que le vin en petit flacon multiplie les avantages, tout en reconnaissant une certaine incompatibilité avec la haute gastronomie.
Professeure à l’ESSEC Business School, Delphine Dion mène depuis longtemps un travail autour des ‘marques humanisées’. Pour cette spécialiste de l’univers du luxe, elle estime que l’acte de se raconter – le storytelling – est essentiel pour les chefs. Elle explique également les contours d’une bonne transmission de la ‘marque’ à taille humaine.