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Terroir et whisky : argument marketing ou réalité gustative pleine de promesse ?

La notion de terroir dans les spiritueux, et singulièrement pour le whisky, est l’un des thèmes les plus porteurs ces dernières années. Argument marketing, tendance « terroir-caisse », pour certains ; authentique mise en valeur de la matière première et avenir du secteur selon ses défenseurs, la question divise. Pour Bouillantes, Frédéric Revol, ingénieur agronome et fondateur de la ferme-distillerie du Domaine des Hautes Glaces, a accepté de nous livrer ses réflexions. Influence du bio sur le goût, rendements et résistance au changement climatique des plantes, inspiration de l’univers du vin sur le travail des parcelles, variétés de céréales et conclusions de ses dernières expériences associant degrés d’alcool et développements aromatiques sont au programme de ce très grand entretien.

Tendances, goûts et territoires : panorama mondial du rhum selon l’expert Cyrille Mald

Présent presque partout à travers le monde, le rhum connait une période riche et intense qui se caractérise notamment par ses quêtes de premiumisation et de valorisation du terroir. L’expert Cyrille Mald, auteur d’un livre de référence sur le sujet, décrypte ces nouvelles tendances et analyse la place du rhum dans toutes ses aires de production.

Du vin dans les cocktails, nouvelle tendance de la mixologie ? 

Du vin dans un cocktail, hérésie ou nouvelle orthodoxie naissante d’une mixologie toujours plus innovante et passionnante ? Comme le rappelle le spécialiste Hugo Combe, cofondateur du bar Classique (Paris, 9e arr.), la présence de vin a toujours existé dans cet univers que l’on nomme parfois « la cuisine du liquide ». Mais là, il s’agit de pousser les curseurs, jusqu’à en faire un véritable concept et un positionnement à part entière. Entretien avec Hugo Combe qui revient sur ce nouvel horizon de la mixologie, ses atouts, ses contraintes, et la réaction des vignerons.

Comment va le whisky japonais après un siècle d’existence ? 

Parmi les grandes nations du whisky que sont l’Ecosse, l’Irlande et les Etats-Unis, le Japon est parvenu à une véritable reconnaissance internationale, depuis l’orée des années 2000, en remportant de nombreux concours. À l’occasion du centenaire de la première distillerie de l’archipel, Christophe Davoine, brand ambassador Suntory et MOF Barman, revient sur les raisons qui présidèrent à la production de whisky local, l’émergence d’un style nippon et les modes de consommation propres aux Japonais.

Quand le cocktail prend (de) la bouteille

Si l’idée de proposer des cocktails embouteillés n’est plus une idée neuve, l’exercice a connu des fortunes diverses, entre la méconnaissance du public, des contraintes techniques peu maitrisées ou des recettes trop éloignées du goût originel. Aujourd’hui, le marché propose d’authentiques boissons de qualité en format bouteille. Bouillant(e)s a sélectionné quelques références dignes d’êtres glissées sous le sapin (ou dans son bar).

À la recherche de l’identité du whisky français

La France produit du whisky, la chose est entendue. Elle possède même une « indication géographique » (IG) dédiée au breuvage qui doit être « brassé, fermenté, distillé et vieilli en France ». Mais peut-on dire qu’il existe, au regard d’une identité et d’une typicité communes, un whisky français ? Bouillant(e)s a interrogé Matthieu Acar (La Maison du Whisky), Louis Chaignaud (Alfred Giraud), Christophe Dupic (Rozelieures), Philippe Jugé (France Quintessence) et Benjamin Kuentz (Maison Benjamin Kuentz) sur ce que pourrait être l’identité du whisky français.

Benjamin Kuentz : embouteilleur indépendant et ‘écrivain’ de whisky français

Le poète Louis Aragon note quelque part que la qualité essentielle d’un éditeur, c’est le discernement. Est-ce pour cette raison que Benjamin Kuentz se présente comme un éditeur de whisky ? Cet embouteilleur indépendant propose ses propres créations issues d’assemblages qu’il réalise au gré de ses inspirations. Mais c’est aussi un inventeur qui n’hésite pas à utiliser des techniques de vieillissement audacieuses et inédites, illustrant ainsi la créativité qui caractérise la catégorie du whisky français.

Louis Chaignaud (Alfred Giraud) : « Il n’y a pas de barrière psychologique envers le whisky français, mais la catégorie reste à créer à l’international »

Si le marché du whisky français est à plus de 80% hexagonal, quelques rares maisons ont un fort tropisme exportateur, à l’instar de la marque Alfred Giraud. Son représentant, Louis Chaignaud, explique comment faire connaître le whisky français dans le monde et comment les racines cognaçaises influent sur la façon de produire leur whisky. Pour lui, tout ou presque reste à faire pour développer le whisky français à l’international.

Christophe Dupic (Distillerie Rozelieures) : « On a souvent tendance à oublier que l’on ne fait pas un excellent whisky sans une bonne matière première »

« Du champ à la bouteille », telle est la devise de la distillerie Rozelieures, l’une des rares au monde à maîtriser l’ensemble des étapes de fabrication de son whisky. D’abord productrice d’eau-de-vie de Mirabelle – Lorraine oblige –, la maison est aujourd’hui l’une des locomotives du whisky français. Alors que la distillerie s’apprête à tripler ses capacités de production, Christophe Dupic, son propriétaire, évoque l’importance de la qualité de la matière première, les notions de terroir et le bio dans le monde des spiritueux, et les atouts qu’apporte la maîtrise de l’intégralité du processus de production.

Whisky français : l’histoire intense d’un spiritueux singulier 

De l’interdiction de la distillation de grain en 1713 jusqu’au projet en cours d’IGP, le whisky de France n’a cessé de réfléchir à son identité, d’identifier ses forces et ses faiblesses sur un marché en évolution constante, entre la puissance écossaise, l’émergence japonaise et des logiques marketing différentes en fonction des époques. Histoire du whisky français selon Mathieu Acar, auteur d’un livre référence sur le sujet.